L’arrivée d’une route dans un village reculé, des femmes qui prennent leur indépendance, des marins à la recherche de trésors… Autant d’histoires qui nous entraînent à ses trousses à travers les grands espaces et nous font vivre à ses côtés maintes aventures palpitantes.
J’ai été très agréablement surprise par ce recueil. Les histoires esquissées sont diverses et ont pourtant en commun la même incroyable force, qui n’est pas sans rappeler la brutalité des textes de London. J’avoue porter un amour tout particulier aux nouvelles à chute, et j’ai été servie. Si les univers dépeints sont divers, de l’Afghanistan à la Grèce, chacune de ces tranches de vie connaît une fin surprenante. J’ai également aimé que ces histoires s’inscrivent dans l’Histoire avec un grand H, s’intégrant ainsi à un univers plus vaste. On dépasse l’anecdote pour découvrir des morceaux de cultures, proches ou lointaines. Des nouvelles très réussies par lesquelles Sylvain Tesson confirme si besoin était son talent d’écrivain. Un Goncourt de la nouvelle amplement mérité.
Les pistes de poussière sont à sens unique : les enfants les dévalent et ne reviennent pas. Pour les humains, les transhumances sont sans retour.
_______________
Piotr avait un chien pour n’être pas seul, un fusil pour n’avoir pas faim, une hache pour n’avoir pas froid. Ce jour-là, il caressa le premier, graissa le second, aiguisa la troisième. La vie n’est pas compliquée quand on a tiré le rideau de la forêt sur toute ambition.
3 commentaires sur “Une vie à coucher dehors, Sylvain TESSON”