Le recueil des célèbres chroniques radiophoniques de Pierre Desproges. « Entre autres sujets de raillerie où je me suis plu à vautrer mon ignominie congénitale au fil de ces pages, le cancer, les cancéreux, les cancérologues et les gaietés de l’escadron métastatiques venaient bien sûr en bonne position. »
Tout le monde a déjà entendu au moins une fois un bon mot issu de la plume acérée de Desproges. Pas de sujet tabou, tout est bon pour exercer son humour décapant. Il a tenu des années durant une chronique radio matinale dans laquelle tout le monde en a pris pour son grade. Bien que n’ayant pas connu ses chroniques et ne les ayant jusque-là jamais lues, j’étais plus d’une fois tombée sur ses traits d’esprits caustiques, à des occasions diverses et variées. Cette lecture s’annonçait donc des plus vivifiantes.
Malheureusement, mon enthousiasme a vite été douché par la réalité. Certes, Desproges a un humour grinçant qui s’avère par moments assez jouissif mais comme toutes chroniques quotidiennes, elles sont de qualité inégale. Sans compter que les sujets d’actualité ont la fâcheuse tendance à vieillir. J’ai trouvé que dans l’ensemble, on tombait quand même souvent dans l’humour facile voire de mauvais goût. Au final, il y a certes quelques piques assez bien senties mais ça ne suffit pas vraiment à faire un ensemble convaincant. Ca se confirme une fois de plus, on peut rire de tout, mais pas avec tout le monde…
Cet hiver, afin de m’épargner au maximum les assauts grotesques de ces enthousiasmes hypocrites, j’ai modifié légèrement le message de mon répondeur téléphonique. Au lieu de dire « Bonjour à tous», j’ai mis « Bonne année mon cul ». C’est net, c’est sobre, et ça vole suffisamment bas pour que les grossiers trouvent ça vulgaire.
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Si les hommes font moins de conneries en février, c’est parce qu’ils n’ont que vingt-huit jours.
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Au paradis on est assis à la droite de Dieu. C’est normal, c’est la place du mort.
C’est marrant (c’est le cas de le dire, s’agissant d’humour). Mais j’ai eu le sentiment totalement inverse quand je l’ai lu. En .2 aussi, d’ailleurs 😉
Ahah ! Je suppose que ça dépend quand même beaucoup de l’image qu’on en avait avant de l’ouvrir. Quand on attend trop d’un livre, on est forcément déçu, ça m’apprendra ! 🙂
j’ai vu ces chroniques interprétés au théâtre récemment et j’ai eu le même ressenti que toi, cela a mal vieilli, j’ai souris parfois, mais dans l’ensemble je me suis plutôt ennuyée.
Je suis contente de voir que je ne suis pas la seule à avoir été déçue, quand je dis ça les gens sont outrés généralement, c’est visiblement assez mal vu de critiquer l’humour de Desproges 🙂