L’histoire d’un homme qui a toujours envié la réussite de sa sœur et, quand l’occasion va se présenter, va tout faire pour la protéger, quitte à endosser une faute qui n’est pas la sienne.
Puisque je m’étais lamentablement trompée de salle la première fois, je suis retournée voir Combat au Lucernaire et cette fois, je ne me suis pas ratée. Malgré la presse dithyrambique cette pièce, certes m’intriguait, mais ne me tentait pas des masses. Je dois avouer que j’ai été très agréablement surprise. Ce n’est a priori pas trop mon genre, le côté un peu absurde a tendance à me rebuter et l’introspection n’est pas franchement mon fort. Heureusement, l’univers de cette pièce s’étant bien au-delà de ça. C’est aussi une histoire de famille, d’amour, de doutes, d’échecs.

J’ai trouvé qu’il y avait une violence incroyable dans cette pièce, comme je n’en avais sans doute jamais vu au théâtre. La proximité avec les acteurs ne fait que renforcer le sentiment de malaise pour un effet des plus poignants. C’est extrêmement bien joué. Ces personnages perdus, malheureux, désabusés qui se battent contre eux-même sont criants de réalisme et leur faiblesse est terriblement touchante. Je pense que c’est là la plus rendre réussite de cette pièce : nous faire croire en ses personnages imparfaits qui nous ressemblent un peu.
Côté mise en scène, quelques bonnes idées également avec notamment un fond sonore très réussi qui crée une ambiance à part et contribue grandement à nous faire rentrer dans cet univers. Moi qui ai du mal avec les engueulades, j’ai été servie ! Mais si j’ai parfois été mal à l’aise, dans l’ensemble ça s’est bien passé. Cette pièce, très violente parfois, bouscule le spectateur dans ses habitudes et le sort clairement de sa zone de confort. C’est ce que j’ai apprécié. Au-delà du fait d’aimer ou non, on est confronté à quelque chose de différent. Une pièce que j’ai aimée pour sa force et son originalité. A voir !
Combat de Gilles Granouillet
Mise en scène de Jacques Descorde
Avec Anna Andreotti, Astrid Cathala, Erwan Daouphars, Jacques Descorde
53, rue Notre-Dame des Champs
75006 Paris
Jusqu’au 16 novembre
don cette fois c’est la bonne salle,
je vais trop peu au théâtre, je devrais prendre le temps
Je n’y suis pas allée pendant quelques mois l’année dernière et quand j’y suis retournée je me suis aperçue à quel point j’aimais ça ! Du coup cette année j’ai pris plein de pièces.