Drame français de Tony Gatlif avec Céline Sallette, Rachid Yous, David Murgia
Geronimo est éducatrice et tente d’apaiser les tensions dans un quartier difficile. Quand une jeune turque fuit un mariage arrangé pour aller rejoindre un jeune gitan, la cité s’embrase. Geronimo va essayer de calmer les ardeurs de chacun afin d’éviter le pire.
Je dois admettre que même si l’évocation de son seul nom suffit à me faire rêver, je n’ai vu que eu de films de Tony Gatlif dont javais beaucoup aimé Transylvania il y a quelques années. J’ai toujours été assez attirée par le monde gitan, sa musique, sa danse, sa culture. Peut-être parce que le voyage a toujours a toujours comme un air de liberté. Pour une fois, je n’avais presque pas entendu parler de ce film avant sa sortie et n’avais lu aucun avis qui viendrait parasiter ma manière de l’aborder. Une chance de plus en plus rare ces temps-ci.
Dès le début, j’ai senti que j’allais adorer ce film. La première scène est vraiment très belle et donne le ton : des plans très travaillés, une musique entraînante et un écriture nerveuse. Au fur et à mesure que le film avance, les tensions s’exacerbent et la violence éclate. Si elle en gênera sans doute certains, j’ai trouvé qu’elle était particulièrement bien filmée. Tony Gatlif a un sens évident du rythme et de la mise en scène. Les bagarres ne sont pas sans rappeler certaines comédies musicales tant elles sont chorégraphiées et soulignées par une musique particulièrement bien choisis. Certains passages m’ont semblé un peu longs même si c’est de ces longueurs que naît une certaine tension.
L’histoire effleure des sujets tels que le mariage forcé ou les rivalités entre familles mais il m’a semblé que c’est avant tout la question de l’honneur qui était au cœur de l’histoire et qui régit la vie de ces jeunes à fleur de peau. Céline Sallette est très convaincante – tout comme le reste du casting d’ailleurs – et a ici une très beau rôle. Mais ce que j’ai trouvé fascinant dans ce film, c’est sa lumière, toujours très travaillée. Il y a une scène dans un bâtiment abandonné avec une lumière rasante qui est juste sublime. On peut trouver ce film un peu décousu et pour le moins violent mais on ne peut que souligner son énergie et sa grande beauté formelle. Tony Gatlif dresse un portrait de la communauté gitane par petites touches avec un œil d’esthète. Un film dur, survolté et terriblement beau.
J’avais adoré Liberté de Gatlif. Je compte bien voir celui-ci. La bande annonce comme ta chronique laissent espérer une petite merveille 🙂 Ses images sont toujours sublimes. *_*
Oui, j’ai vraiment beaucoup aimé.