Mes lectures

Rentrée littéraire 2016 : littérature étrangère

M comme Mabel, d’Helen Macdonald

 

Enfant, Helen rêvait d’être fauconnier. Devenue adulte, elle va avoir l’occasion de le réaliser. De manière brutale son père s’effondre un matin dans la rue. Terrassée par le chagrin, passant par toutes les phases du deuil, Helen va entreprendre un long voyage physique et métaphysique.

M pour Mabel, couvertureJe suis assez fascinée par la fauconnerie même si je n’y connais absolument rien et que je n’ai jamais eu l’occasion de m’y intéresser. Quand j’ai lu la 4° de couverture de ce roman, je me suis dit que ça pourrait me plaire et changer un peu des sujets abordés habituellement. Au début, j’ai vraiment cru que ça allait me plaire. Le style est travaillé et assez agréable et la construction du roman semblait plutôt intéressante. Pourtant, j’ai très vite décroché ! Il y a de très longs passages entièrement axés sur la fauconnerie (je sais, c’est un peu le sujet du livre…) et bien qu’ils ne soient pas particulièrement techniques, je n’ai pas du tout réussi à rentrer dedans et à partager un tant soit peu les émotions du personnage. J’ai trouvé ça très froid et assez dénué de sensibilité. Il y a un côté un peu guindé qui m’a bloquée. J’ai eu beau essayer de m’intéresser à cette histoire, je n’ai pas pris le moindre plaisir à cette lecture, alors même que j’ai trouvé le style assez beau. J’ai fini par abandonner avant de me lasser davantage. On sent l’auteur passionnée par son sujet et bien que j’aie eu envie de découvrir cet univers, je n’ai malheureusement pas réussi à rentrer dedans. Dommage.

Il existe un mot pour dire le deuil, en anglais. Bereavement. Ou encore bereaved ou bereft, « endeuillé ». Du vieil anglais bereafian, qui signifie « priver de », « ôter », « saisir », « dérober ». Dérobé.Saisi. Cela arrive à tout le monde, mais on le ressent seul.

Yaak Valley, Montana, de Smith Henderson 

 

Dans le Montana, en 1980, autour de Pete, assistant social dévoué, gravite tout un monde d’écorchés vifs et d’âmes déséquilibrées. Il y a Beth, son ex infidèle et alcoolique, Rachel, leur fille de treize ans, en fugue, Luke, son frère recherché par la police, Cecil l’adolescent violent et sa mère droguée et hystérique, et ce jeune Benjamin, qui vit dans les bois environnants, avec son père, Jeremiah, un illuminé persuadé que l’apocalypse est proche.

Yaak Valley Montana, couvertureJe le découvre uniquement à présent mais ce livre est un premier roman et aurait donc eu bien plus sa place dans mon article qui leur était consacré (surtout que c’est un des premiers livres de cette rentrée que j’ai lus…). Le mal est fait et, après avoir hésité à le mettre parmi les polars, le voilà finalement en littérature étrangère. J’ai bien aimé l’univers très sombre de ce livre. Il ne s’agit pas à proprement parler d’un polar mais il emprunte parfois au thriller. Ce roman m’a clairement fait penser aux classiques du nature writing et aurait pu entrer dans la collection noire de Gallmeister. Ca tombe bien, c’est un genre que j’adore et que je lis bien trop peu. J’ai beaucoup aimé la manière dont les personnages sont construits. Chacun a ses faiblesses et tous semblent constamment au bord du gouffre, créant une certaine tension dans ce récit dont l’anti-héros est attachant. Un livre qui explore les marges de la société avec beaucoup de justesse et une certaine sensibilité sous des abords plutôt rudes. Il met en avant les contradictions d’un pays qui ignore ceux qui sortent de la norme et m’a donné envie d’en découvrir les aspects cachés autant que les paysages. Un style sobre, un univers assez noir et la découverte d’une Amérique déshéritée. Un très beau roman.

Beaucoup de gens viennent ici pour fuir quelque chose. Mais la plupart d’entre nous traînent de sacrées casseroles en plus de leurs valises.

Les règles d’usages, de Joyce Maynard

 

Wendy, treize ans, vit à Brooklyn. Le 11 septembre 2001, son monde est complètement chamboulé : sa mère part travailler et ne revient pas. L’espoir s’amenuise jour après jour et, à mesure que les affichettes DISPARUE se décollent, fait place à la sidération.

Les règles d'usage, couvertureJ’ai découvert Joyce Maynard il y a deux ans avec L’homme de la montagne, que j’avais beaucoup aimé. Je ne sais pas trop pourquoi, j’avais dans l’idée que c’était une sorte de polar alors que pas du tout. J’avais totalement oublié la 4° de couverture et c’est tant mieux, j’ai ainsi eu la joie de la découverte, même si le sujet n’est pas exactement facile. Joyce Maynard y traite avec beaucoup de délicatesse le deuil et l’adolescence. Moi qui ne suis pas très friandes de ces sujets, j’ai trouvé que ce roman était d’une grande justesse. Autant que le processus de deuil, la peinture qu’elle fait de l’adolescence est touchante. La manière dont l’auteur dépeint la journée du 11 septembre est saisissante et j’en ai sans doute plus encore ressenti l’horreur en lisant ce roman que le jour des faits, où j’étais sans doute un peu jeune pour en saisir l’ampleur. On s’attache peu à peu aux personnages qui sont très soignées, avec des personnalités rendus intéressantes par nombre de petits défauts. Le style est toujours aussi convaincant et l’auteur parvient à mettre une certaine tension en place, alors qu’on s’y attendrait cette fois un peu moins. Le rythme de ce roman est assez lent, pourtant on a envie de connaître la suite et je dois avouer que ma lecture a eu un côté assez frénétique. J’ai vraiment adoré ce livre qui pour moi est un des grands romans de cette rentrée littéraire. Extrêmement touchant.

On continue à se lever chaque matin en sachant que ça durera peut-être dix mille matins de plus. On préférerait être celui qui est mort. En quoi ce serait mieux ?

Les vies de papier, de Rabih Alameddine

 

Aaliya Saleh, 72 ans, est inclassable. Mariée à 16 ans à « un insecte impuissant », elle a été répudiée au bout de quatre ans. Pas de mari, pas d’enfant, pas de religion… Non conventionnelle et un brin obsessionnelle, elle a toujours lutté à sa manière contre le carcan imposé par la société libanaise. Une seule passion l’anime: la littérature.

Les vies de papier, couvertureLe résumé de ce livre me laissait un peu perplexe, je me suis toutefois laissée tenter parce que comme vous devez le savoir à présent, dès qu’il est question d’un roman sur livres, librairies ou bibliothèques, je finis toujours par céder à la tentation. Que voulez-vous, faible je suis. Au début, j’ai été assez agréablement surprise. Le personnage me semblait plutôt sympathique, j’accrochais bien avec le style, tout allait bien. Et puis je me suis lassée. Vite même. Ce roman se lit très bien, c’est plutôt bien écrit, facile à lire mais pas insipide ; de ce côté-là tout va bien. En revanche, les souvenirs de vieille dame bon… Pourtant à Beyrouth il y a de quoi faire ! Mais là ça part dans tous les sens. Etant casanière, elle n’a finalement pas grand chose à raconter et survole tout les sujets, passant de l’un à l’autre avec une inconstance qui devient lassante. Quant à son amour pour les livres, je m’y suis moins retrouvée que j’aurais cru et j’ai parfois trouvé la débauche de citations un peu lourde (même si je dois admettre qu’elles sont relativement bien intégrées et qu’il y a bien pire dans le genre). Il n’y a qu’à la toute fin que j’ai connu un vague regain d’intérêt mais il était un peu tard. Malgré certaines qualités, un roman qui ne m’a pas trop convaincue, voire même ennuyée.

Nulle perte n’est ressentie avec autant d’acuité que celle de ce qui aurait pu être. Nulle nostalgie fait autant souffrir que la nostalgie des choses qui n’ont jamais existé.

Watership Down, de Richard Adams

 

Menés par le valeureux Hazel et le surprenant Fyveer, une poignée de braves lapins choisit de fuir l’inéluctable destruction de leur foyer. Prémonitions, malices et légendes vont guider ces héros face aux mille ennemis qui les guettent, et leur permettront peut-être de franchir les épreuves qui les séparent de leur terre promise, Watership Down. Mais l’aventure s’arrêtera-t-elle vraiment là ?

Watership Down, couvertureBien qu’il se soit vendu à une flopée d’exemplaires, je n’avais jamais entendu parler de ce roman, ni de son auteur. J’ai eu un peu peur en voyant le pavé que c’était. Sans doute en raison de la couverture, je m’attendais à quelque chose d’assez sombre et j’ai été déroutée de me retrouver face à des petits lapins dans leur garenne… J’ai failli abandonner, 550 p de petits sauts et de pissenlits me semblaient de trop. Et puis, j’ai continué ma lecture et, passé l’effet de surprise, je me suis totalement laissée embarquer dans les aventures de nos amis rongeurs. Impossible de quitter ce livre une fois qu’on l’a entamé ! Qui eut cru que les histoires de garennes puissent être aussi palpitantes ? Je me suis prise d’affection pour la troupe de lapinous et j’ai tremblé à chacune de leurs embûches et de leurs rencontres avec des vilous (les prédateurs en tous genres). L’auteur parvient à créer un univers assez décalé et très attachant. Ses lapins sont empreints d’une philosophie de vie insoupçonnée qui ne laisse pas indifférent. L’écriture est fluide et quelques touches d’humour complètent le tableau. J’ai finalement pris goût à cette aventure que j’ai lu quasiment d’une traite. Un roman fleuve palpitant et terriblement mignon.

Les créatures qui n’ont ni livre ni horloge sont aussi sensibles aux secrets du temps qui passe qu’à ceux du temps qu’il fait ; elles savent également s’orienter, comme en témoignent leurs extraordinaires migrations.

1816, l’année sans été, de Gillen d’Arcy Wood

 

En avril 1815, près de Java, l’éruption cataclysmique du volcan Tambora a projeté dans la stratosphère un voile de poussière qui va filtrer le rayonnement solaire plusieurs années durant. Ignoré des livres d’histoire, ce bouleversement climatique fait des millions de morts. On lui doit aussi de profondes mutations culturelles.

1816, l'année sans été, couvertureJ’aimais beaucoup la couverture de ce livre et son titre assez intriguant, j’ai donc décidé de me lancer. Pour d’obscures raisons, j’étais persuadée qu’il s’agissait d’un roman (le titre encore je crois, je n’avais pas dû lire le sous-titre…), quelle ne fut donc pas ma surprise en constatant que c’était en réalité un essai sur le rapport entre climatologie et climat qui expose en particulier les conséquences désastreuses de l’impact de l’éruption du Tambora en 1815. La bonne nouvelle, c’est que c’est très intéressant. La mauvaise c’est que quand on veut lire un roman, on se retrouve quand même avec quelque chose d’un peu plus ardu que prévu… L’auteur parvient assez bien à vulgariser son propos pour qu’il soit compréhensible par tous. Les schémas et graphiques peuvent aider à mieux visualiser les concepts évoqués. Il y a vraiment un gros effort de fait pour rendre le texte accessible, ce que j’ai beaucoup apprécié. De nombreux domaines sont évoqués : vulcanologie et  climatologie bien sûr mais aussi sociologie ou culture avec les impacts à long terme et l’influence de cet événement sur l’art que j’ai trouvé très intéressant. J’aurais en revanche aimé des chapitres organisés différemment. On passe d’une chose à l’autre sans vraiment approfondir, pour y revenir plus tard, ce qui l’a un peu gênée. Un essai intéressant et assez facile à appréhender mais que j’ai parfois eu du mal à suivre par son côté un peu dispersé. Intéressant tout de même.

Un bouleversement climatique catastrophique a provoqué un changement dans les idées à l’échelle du monde autant qu’un traumatisme global.

La vengeance des mères, de Jim Fergus

 

Margaret et Susan Kelly, traumatisées par la perte de leurs enfants et par le comportement sanguinaire de l’armée, refusent de rejoindre la « civilisation ». Après avoir trouvé refuge dans la tribu de Sitting Bull, elles vont prendre le parti du peuple indien et se lancer, avec quelques prisonnières des Sioux, dans une lutte désespérée pour leur survie.

La vengeance des mères, couvertureJ’avais a-do-ré Mille femmes blanches, énorme coup de cœur il y a quelques temps déjà. Quand j’ai su qu’une suite allait sortir 15 ans après le premier roman, je ne tenais plus en place, trop heureuse de retrouver l’immensité des plaines et la culture cheyenne. Je me demandais comment l’auteur allait s’en sortir avec cette suite étant donnée que la fin du premier roman sonnait comme plutôt définitive (pour ne pas trop en révéler). Finalement, il gère ça on ne peut mieux ! L’intrigue se situe quelques mois après la fin des événements précédents mais l’ambiance reste la même. Le style quant à lui change un peu et s’avère plus fluide. J’ai pris un énorme plaisir à replonger dans les cultures indiennes, si riches et intéressantes, mais aussi dans leur histoire. Bien sûr, je ne vous apprendrai rien en vous disant que le récit est plutôt tragique. Pourtant, il est aussi plein d’espoir et d’humanité. J’ai lu ce livre à une vitesse folle et ne l’ai refermé qu’à grand regret, tant je me suis attachée à cet univers et les personnages qui le peuplent. J’espère que le troisième (et dernier tome) ne se fera pas trop attendre. Une roman d’une grande richesse qui nous emporte dans un monde si différent du notre et donne envie de s’intéresser de bien plus près aux cultures amérindiennes. Tout simplement magnifique.

Certaines blessures, profondes et durables, ne se referment pas, ne guérissent pas. Les paroles, la compassion ne peuvent apporter de réconfort, car ces plaies-là restent constamment à vif.

Culture en vrac

Septembre, le bilan

          Ce mois de septembre fut des plus enthousiasmants côté lectures. Comme vous le savez déjà, parce que je radote un peu, j’avais pris la grande décision de ne lire que des nouveautés en ce mois de septembre. Une résolution qui m’a particulièrement bien réussi. Au compteur, 7 romans, dont 6 que j’ai appréciés. Difficile pour moi de dégager mes coups de coeur du mois tant la qualité était au rendez-vous. Mais puisque choix il faut faire, le voici : l’heureux élu sera donc pour ce mois de septembre… roulements de tambour… L’amour sans le faire de Serge Joncour. Un roman sensible qui, s’il n’est pas le plus saisissant de cette rentrée, celui à l’écriture la plus éclatante et à l’histoire la plus renversante, est celui qui par sa réserve, sa pudeur et sa justesse m’a le plus touchée. Un texte sobre et juste qui cheminera sans doute longtemps en moi.

          Pour ce qui est de l’écriture la plus époustouflante, je nommerai sans hésiter Pour seul cortège de Laurent Gaudé. Un style d’une puissance incroyable. L’histoire la plus marquante est sans doute celle que nous propose Mathias Enard dans Rue des voleurs. Un roman à la fois intéressant et surprenant. Enfin, mention spéciale à Jérôme Ferrari pour son très réussi Le sermon sur la chute de Rome. Un texte fort qui aborde des thèmes intéressants avec beaucoup de subtilité.

          Septembre, ç’a aussi été la reprise côté cinéma. J’ai enfin repris un rythme à peu près respectable, il était temps ! Aucune hésitation quant à mon coup de coeur de mois, que je n’ai pas encore eu le temps de commenter ici : The We and the I de Michel Gondry. Un film que je suis allée voir par curiosité, plus par intérêt pour la forme, sans en attendre spécialement plus. Ce film a été une véritable claque. Je ne m’attendais pas à tant de justesse, de subtilité. Un film extrêmement bien construit, inventif et touchant. Une très belle réussite.

          Une très belle exposition vue également ce mois-ci, Gerhard Richter, Paorama, au Centre Pompidou. Je ne suis habituellement pas très réceptive à l’art contemporain mais j’ai beaucoup aimé son travail, très créatif, et sa grande diversité. J’ai également vu les deux expositions du Quai Branly, Les saveurs du palais et Cheveux chéris, qui si elles ne m’ont pas autant éblouie (c’eût été difficile), m’ont bien plu également. Je vous en parlerai d’ici quelques jours. Enfin, septembre a aussi été la découverte de la Bretagne et de ses côtes splendides. Un petit week-end marin qui m’a enchantée. Un mois bien rempli et enrichissant.

          Rendez-vous le mois prochain pour la suite de mes aventures, avec des nouveautés littéraires, du cinéma et surtout un retour vers le théâtre.

Bon mois d’octobre à tous !

Culture en vrac

Juillet : le bilan

          Le mois de juillet fut riche en (bonnes) lectures. Parmi les coups de coeur du moment, le très beau recueil de nouvelles de Sylvain Tesson, Une vie à coucher dehorsDe très beaux textes qui méritent le détour et que je ne peux que vous recommander chaleureusement, un vrai bijou. Dans un tout autre style, La compagnie noiresérie fantasy très agréable à lire et incroyablement prenante. J’ai beaucoup aimé qu’on sorte des habituels clivages bien/mal pour un mode de fonctionnement plus complexe et autrement plus intéressant. Enfin, une petite biographie pour la route avec Artemisia. Une immersion dans la peinture de la Renaissance des plus prenantes.

         Côté cinéma, très peu de sorties ce mois-ci encore. Un gros coup de coeur tout de même pour Starbuck, qui m’a franchement fait rire et que j’ai trouvé bien plus subtil que ce que j’attendais. Une très belle surprise. Vu au cinéma, Tomboy, un film qui s’en sort bien avec un sujet difficile.

         Une belle exposition également avec Artemisia (oui encore !) au Musée Maillol, avec laquelle j’arrête ensuite de vous embêter. Un peu de danse également avec Alvin Ailey et les très belle créations de cette troupe. Une belle découverte également avec le Chamarré Montmartre. Et vous, quelles découvertes en ce mois de juillet ?

On se retrouve le mois prochain pour de nouvelles aventures !

Culture en vrac

Mars : le bilan

         Voici l’heure du bilan de ce dernier mois. Côté lectures, un mois très réussi. beaucoup de livres lus, dans des styles très différents, que j’ai quasiment tous aimés. Deux se détachent toutefois clairement du lot. Mon coup de coeur du mois est Courir avec des ciseaux, un livre totalement fou qui correspond particulièrement bien à mon humeur joyeuse de ce début de printemps. J’ai également beaucoup aimé La mémoire des vaincus, qui m’a appris bien des choses et ouvert de nouveaux horizons. Deux livres très différents mais qui tous deux correspondent à ce que j’aime le plus dans la littérature (les grandes fresques romanesques et l’humour déjeanté).

         Encore un mois faiblard pour le cinéma. Le film vu en salle que j’ai le plus aimé est Young adult, sur lequel je n’ai pas encore fait d’article. Un choix sans doute surprenant mais je vous expliquerai très vite pourquoi (absence de connexion internet oblige, le rythme de mes lectures et sorties dépasse largement celui de mes publications en ce moment). Loin d’être un coup de coeur, Les adieux à la reine est le film commenté ce mois-ci qui m’a le moins déçue et ressemble le plus à mes yeux à ce qu’on peut attendre du cinéma.

         Du côté des autres sorties culturelles, l’exposition Doisneau à l’Hôtel de Ville m’a totalement séduite. Un accrochage gratuit qui mérite le détour. Pas encore commentée non plus, l’exposition Degas à Orsay, très séduisante malgré une foule des plus désagréable. Un mois plutôt positif donc avec pas mal de sorties : le soleil revient, l’envie de partir à la découverte du monde aussi (enfin de Paris en l’occurrence mais ce n’est déjà pas si mal). On se retrouve dans un mois tout pile pour le résumé du mois d’avril.

Culture en vrac

Février, le bilan

          Un mois plutôt chargé d’un point de vue culturel. Pourvu que j’arrive à continuer sur cette lancée. Le rythme de mes virées cinéma reste cependant étonnamment bas. J’essaie tant bien que mal de voir un film par semaine mais étant donné tout le temps libre dont je dispose, il est surprenant que j’aie du mal à garder ce rythme. Je suppose que cela est un effet de mon changement d’horaires : aller au cinéma le matin n’est pas encore un réflexe. Espérons que ça s’arrangera dans les prochaines semaines.

          Malgré des expositions, une pièce de théâtre, quelques films tout de même et un nombre de livre assez élevé, je n’ai eu aucun mal à choisir mes élus de ce mois-ci. Contrairement à un mois de janvier en demi-teinte, j’ai connu de vrais coups de coeur en février, les voici. Pour les expositions, La collection Kremer, sans hésiter ! Je l’ai trouvée splendide et serait presque prête à y retourner. Côté cinéma, Detachment a emporté ma franche adhésion. Un très beau rôle pour Brody et une mise en scène inventive qui m’a séduite. Et enfin, le livre qui a illuminé mon début d’année, Dans les forêts de Sibérie de Sylvain Tesson. Ce n’est pas tant le style que j’ai aimé (quoi que ce soit bien écrit cela dit) mais surtout les émotions que cela m’a rappelé. Une lecture qui tient de l’expérience intime. Espérons que mars sera aussi riche en découvertes.

          Le mot de la fin : ce mois-ci, ce blog a connu une affluence record et à vrai dire tout à fait inespérée ! La plupart des visiteurs se retrouvent ici grâce à notre ami Google avec des termes de recherche aussi improbables que « visage d’un homme de 48 ans », « ma BD de mode » ou  encore « formule semi-développée d’un glucose ». En revanche, côté commentaires, on tourne un peu au ralentis… Je vous ai connus plus bavard ! En tout cas, merci aux fidèles qui continuent à me lire.