Rachel et Patty ont grandi près de San Francisco avec une mère quasi absente et un père volage qui a fini par quitter la maison pour une autre femme. Pour tromper leur ennui, elles passent des heures à jouer dans la montagne derrière leur maison. Jusqu’au jour où une affaire de meurtre va bouleverser leur quotidien et celui de leur père, chargé de l’enquête.
Je ne connaissais pas du tout Joyce Maynard mais la quatrième de couverture me tentait beaucoup et j’ai été très contente de recevoir le roman avant sa sortie. Je dois dire que je n’ai pas été déçue ! J’ai été agréablement surprise par la qualité de l’écriture tant que par l’histoire. Le personnage principal, Rachel, est attachant et j’ai aimé la voir évoluer au fil des pages. Elle respire la spontanéité et je pense que ses excursions dans la montagne avec sa sœur comme leurs jeux rappelleront des choses à plus d’un. On s’identifie assez bien à ces deux petites filles un peu à part et pleines de vie.
J’ai trouvé les rapports entre les personnages très intéressants : deux sœurs inséparables, un père qu’elles adulent et une mère dont elles ne se préoccupent guère. Il y a également quelques réflexions très justes sur l’adolescence qui donnent une touche nostalgique au texte. Je pensais avoir affaire à un roman policier mais il ne l’est pas au sens classique du terme, même si en effet il y a bien des meurtres, une enquête et un certain suspens qui se crée au fil des pages. On oscille entre plusieurs styles : à la fois roman à suspens et récit intime sur une famille qui se brise.
Ce roman est très bien construit, autour d’une trame policière inspirée d’un fait réel. Mais la série de meurtres est avant tout un catalyseur qui exacerbe les réactions de chacun, dévoile la nature des gens. Les personnages sont variés et bien construits, à la fois marquants et assez éloignés des clichés du genre. Une subtilité dans la description des relations humaines et du ressenti de chacun qui m’a touchée. Pourtant, malgré une certaine nostalgie, l’écriture conserve toujours une part de légèreté des plus agréables. Comme si la jeunesse des personnages l’emportait sur tous les malheurs qu’elles peuvent rencontrer. Un roman sensible et très juste qui m’a embarquée dans son univers et m’a intéressée de bout en bout. Une belle découverte.
Les filles de treize ans croient aux pères héroïques et aux méchantes belles-mères. Aux paroles des chansons, aux conseils de leurs amies du même âge – et aussi que leur premier amour durera toute la vie […].
La fille de treize ans déteste sa mère. Adore son père. Déteste son père. Adore sa mère. Alors quoi ?
Les filles de treize ans sont grandes et petites, grosses et maigres. Nil’un ni l’autre, ou les deux. Elles ont la peau la plus douce, la plus parfaite, et parfois, en l’espace d’une nuit, leur visage devient une sorte de gâchis. Elles peuvent pleurer à la vue d’un oiseau mort et paraître sans cœur à l’enterrement de leurs grands-parents. Elles sont tendres. Méchantes. Brillantes. Idiotes. Laides. Belles.
Étant un adepte des romans policiers ce billet me donne envie de lire celui-ci, je retiens le titre
Il ne ressemble pas vraiment à un polar classique, même s’il y a meurtres et enquête, mais il est quand même intéressant, ç’a été une découverte sympa.