Traité à l’usage du voyageur, essai sur les manières de parcourir le monde, en essayant de dompter le temps et cette perpétuelle envie de renouveau. Sylvain Tesson a durant ces dernières années parcouru l’Eurasie en long en large et en travers, par tous les moyens possibles : à pied, à cheval, à moto, en train, en vélo… Mais toutes les manières de voyager ne se valent pas. L’auteur dresse ici un condensé de son expérience, un précis de vagabondage.
Bon, vous le savez, grand est mon amour pour Sylvain Tesson. Sa vie me fascine, son esprit m’éblouit, sa culture m’enchante. Bref, je suis sous le charme. Mais là, malgré toute la mauvaise foi dont je suis capable et un a priori des plus positifs, eh bien je me suis ennuyée ferme. Voilà pourquoi : ce que j’aime chez les écrivains voyageurs, c’est le voyage (aucune originalité, je sais). L’aventure, les expériences uniques, les rencontres, le vent de liberté, les anecdotes de la vie sur les grands chemins. La part de rêve quoi. Ici, comme le titre le suggérait d’ailleurs, c’est bien à un essai que nous avons affaire. En matière d’essai, je suis difficile. Je n’aime que : ceux écrits comme des romans (du style enquête à la Aubenas), l’ethnologie/anthropologie/sociologie (à faible dose) ou la littérature (assez peu, j’en ai assez mangé pendant mes études)/métiers du livre (seul domaine qui me passionne vraiment). Celui-ci avait une chance de se trouver dans la première catégorie : suspens…
Non, rien à faire, les essais me font bailler. Qui dit essai dit généralités et j’aime justement le particulier (en matière d’aventures en tout cas). Aussi bien je ne compte pas partir avec mon sac à dos demain matin, il m’importe assez peu de connaître les différents types de voyageurs ou de savoir quel moyen de transport facilite le plus la méditation (réponse évidente de plus : la marche à pied, pour la contemplation, plutôt le cheval). Je me suis donc très peu intéressée à ces réflexions par lesquelles je ne me suis à aucun moment sentie concernée. Et qui m’ont un brin agacée en prime. Après tout, chacun voyage à sa guise, pourquoi vouloir hiérarchiser les raisons et manières de le faire ? Petite déception donc que ce livre que j’ai trouvé un peu suffisant. J’aurais préféré moins de palabres et plus d’action et de rêve. Je m’en veux terriblement de faillir ainsi à mon amour inconditionnel pour l’écrivain-voyageur. Promis, je me rattraperai avec le prochain.
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